![]() L' article du jour![]() La messe « tradi » toujours honnie (suite)De Niafles à Nanterre
Le nouveau Port-Marly redouté (voir Présent des 30 mai, 5 et 16 juin) aura donc eu lieu ce dimanche à Niafles où l’église occupée par quelques paroissiens a été assaillie par des manifestants empêchant que la messe traditionnelle soit dite (à l’extérieur) comme les dimanches précédant, l’évêque l’ayant formellement congédiée (à l’intérieur) sans plus de concertation, malgré l’approche du fameux Motu proprio. La gendarmerie a dû intervenir pour éviter les heurts… Résumé des faits. Vers 10 heures, alors que quelques fidèles montaient la tente destinée à abriter l’autel, une cohorte de 150 à 200 manifestants (ayant tant l’aval explicite du maire que celui implicite de l’évêque) ont envahi le parvis. Ils ont brisé une porte de l’église (celle de la sacristie) pour que les gendarmes se décident à stopper leur marche belliqueuse. Arrivant sur ces entrefaites, l’abbé Néri expliquant que les « occupants » n’étaient là que pour prier, avait en effet été bousculé et physiquement pris à parti par les plus exités voulant manifestement en découdre. En signe de volonté de pacification, les fidèles de Niafles ont alors préféré quitter provisoirement le terrain plutôt que de répondre à la violence par la violence. La messe a été dite ailleurs en plein air, sur la propriété d’amis. Elle sera célébrée dimanche prochain probablement dans un autre lieu révélé ultérieurement. Mais ce signe de pacification donné, Jacques Le Morvan nous rapporte que les fidèles de Niafles sont à nouveau dans l’église qui les accueille depuis tant d’années, « afin qu’il ne soit pas dit que les affaires de l’Eglise sont désormais soumises au bon vouloir d’un maire ou d’une population quelconque ». Affaire à suivre donc avec l’évêque du lieu (Mgr Maillard, qui porte essentiellement la responsabilité de ces faits en refusant toujours la concertation avec les paroissiens de feu l’abbé Chéhère), beaucoup souhaitant également un recours direct à Rome et à Benoît XVI... • A Sainte-Marie des Fontennelles (Nanterres) le même jour, l’annonce était faite en chaire par Mgr Aybram : la prochaine messe traditionnelle (dite « Ecclesia Dei ») sera célébrée le 2 septembre à Notre-Dame des Airs (Saint Cloud). L’expérience de Sainte-Marie des Fontenelles concédée depuis deux ans (après combien d’années de requêtes !) par l’évêque de Nanterre est donc terminée (cf La Lettre de Paix liturgique et nos articles qui en ont rendu compte). Cette stratégie quelque peu cléricaliste (pour ne pas dire stalinnienne !) de délocalisation subite des populations du rite traditionnel a de quoi « interpeller ». Mgr Aybrahm a été interrompu pendant son annonce par des fidèles exaspérés et la moitié de l’église s’est subitement vidée. Devant cette spectaculaire absence de concertation, de bienveillance et surtout de justice, les paroissiens paraissent aussi déterminés qu’à Niafles. Il semble que le bruit du fameux « Motu prorio » excite le mécontentement et le mépris de certains évêques français vis-à-vis des fidèles « traditionalistes » même au point, de rejeter impudemment les pieuses volontés d’un défunt pour sa messe de funérailles (voir notre correspondance de samedi). REMI FONTAINE
© Présent.fr
Sommaire
|